Pêche en No-Kill : Quelles-sont les bonnes pratiques ?

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Je préfère parler de catch and release plutôt que de no-kill car en réalité le « no-kill » n’existe qu’à l’état de notion, il y a en effet de toute évidence de la casse parmi les poissons que nous relâchons, surtout s’il s’avère que l’acte est mal accompli. Cette habitude de relâcher des poissons étant très jeune chez les pêcheurs en mer français, nous avons, pour beaucoup, changé rapidement nos habitudes. Nous avons ainsi tenté d’apprendre seuls comment relâcher un poisson et je suis convaincu que peu d’entre nous le font à peu près correctement. A vrai dire, j’ai peur que pour beaucoup, nous ne remettions le poisson à l’eau plus que nous ne le relâchions. Du moment qu’il ne passe pas « ad patres » sous nos yeux, nous gardons bonne conscience… mais qu’en est il après, qu’en est il en dessous ?

Difficile à dire et à mesurer mais certaines études et observations nous pousseraient à croire qu’il y a quand même une part sensible de casse dans cette histoire. Alors quoi ? On arrête de relâcher des poissons car il y a un risque qu’ils y restent ? Les campagnes de marquage sur les bars ont tout de même montré qu’un certain nombre de poissons relâchés auront été repris (vivants) plusieurs mois plus tard. Essayons plutôt de nous pencher sur les points que nous pourrions améliorer dans les techniques de manipulation du poisson. Une étude américaine (cf fin d’article) prouve par exemple que le striped bass, une espèce très proche du bar, est sujet à presque 10 % de mortalité « post release » quand les précautions ne sont pas prises, pour moins de 1 % quand les pêcheurs respectent bien les « règles » du catch and release.

La taille de l’hameçon devra être adaptée à la taille du poisson coinvoité, surtout si vous opérez à l’appât… pêcher avec des petits hameçons permet à l’évidence de multiplier ses prises mais fait aussi exploser le compteur des poissons piqués profondément et dont les chances de survie s’amenuisent de toute évidence. Trop de concours de surfcasting nous en donnent le triste exemple éditions après éditions … les poissons pris sont nombreux à sortir de l’eau mais bien peu à y retourner vivants, il s’agit pourtant bien souvent de poissons qui n’atteignent même pas la taille légale de capture. Bref, si vous pêcher le bar et que vous recherchez de beaux sujets… mettez nous un bon 3/0 au minimum, ça vous évitera au moins de blesser vives, gobies et autres poissons gloutons et divers juvéniles.

La forme de l’hameçon : si vous pêchez en surf ou à la callée optez pour des montage auto ferrants et/ou des hameçons de type circle hook qui privilégient un ferrage au raz des lèvres du poisson. Si vous êtes plutôt un adepte du leurre, essayez de réduire le nombre d’hameçons qui équipent vos imitations. Un leurre doté de 3 triples est un vrai danger pour le poisson qui s’y pique… la probabilité qu’un de vos hameçon lui perce un œil ou ne se fiche dans ses ouies est forte et dans tous les cas cela va compliquer la manipulation de votre prise. Soyez raisonnable et enlevez au moins un triple sur les leurres qui en ont 3 d’origine (personnellement je suis partisan de retirer celui de tête).

Encore mieux, vous pouvez changer vos triples par des hameçons simples avec œillet « en ligne » (ci contre un JS1 Decoy) qui feront le même ouvrage qu’un armement classique tout en abîmant moins le poisson et en vous facilitant sa manipulation. Dans tous les cas essayez les hameçons sans ardillons où écrasez ces derniers à l’aide d’une pince. Une fois encore cela blessera moins le poisson et ne sera pas dommageable à celui qui sait mener un combat correctement.

La ligne : Si votre objectif est de relâcher vos prises, préférez utiliser une ligne assez forte qui vous permettra d’écourter un petit peu les combats. Ayez en tête que plus le combat dure, plus le poisson génère d’acides lactiques, plus il stresse et moins vous avez de chances de le relâcher dans des conditions optimales.

La profondeur : globalement on peut considérer que plus la profondeur à laquelle vous piquerez votre poisson est importante et moins il aura de chances de survie (c’est surtout vrai chez les espèces pourvues de vessie natatoire qui supportent très mal la remontée sur un plan vertical). Selon les espèces et les conditions climatiques la réaction de vos prises ne sera pas la même mais ayez en tête qu’un poisson piqué par 15 m aura déjà bien moins de chances de survie qu’un poisson piqué par 3 m.

Pour certaines espèces il existe des techniques pour contrer les effets de la profondeur (récupération lente, pause pour pratiquer des « paliers » lors du combat, perçage de vessie natatoire sur le bateau, séjour en vivier avant relâche …) mais il est évident que l’acte consistant à relâcher un poisson perd de son efficacité et donc de sa légitimité avec l’augmentation de la profondeur.

La température de l’eau : chaque espèce accepte une fourchette de température donnée et est particulièrement à l’aise quand l’eau atteint X degrés, on parle alors de préférendum thermique. Quand la température est un petit peu trop chaude pour le confort du poisson, cela provoque chez lui une génération d’acides lactiques plus importante que d’ordinaire et contraint donc les chances de relâche. Les compétiteurs des différents opens où le no-kill est de mise l’ont bien compris et essaient toujours, au moyen d’un oxygénateur ou d’un changement d’eau régulier, d’éviter que la température ne grimpe dans le vivier. En bref, et si on prend l’exemple du bar, un poisson aura plus de chances de faire face au stress d’une capture en début ou en fin de saison qu’en plein été.

L’épuisette : c’est un des accessoires qui abîme régulièrement les poissons. Les mailles viennent râper contre les nageoires et les écailles du poisson. Il n’y a pas mieux pour atrofier une caudale ou pour faire sauter quelques écailles. En bref, dans une optique où vous voudriez relâcher votre poisson, passez vous de l’épuisette si c’est jouable… privilégiez une épuisette avec des mailles en coton ou en caoutchouc, plus respectueuse du poisson, sinon. Une pince de type fish grip pourra aussi remplacer l’épuisette.

La prise en mains : ayez de préférence les mains nues et mouillées quand vous manipulez un poisson, des mains sèches ou des gants affectent la couche protectrice de mucus ainsi que les écailles. Mucus et écailles jouent chez le poisson un rôle de protecteur anti bactéries et diverses maladies. Un poisson dépourvu de mucus ou d’écailles, ne serait ce que sur 1 cm, s’expose à de nombreuses maladies. De la même façon, faites tout pour éviter le contact du poisson avec un sol sec (fond de bateau, terre, graviers, sable…).

Quand celà est possible, l ’idéal est vraiment de ne pas sortir le poisson de l’eau, maintenez le d’une main, tandis que vous le décrocherez rapidement et précisément de l’autre… c’est encore de cette façon que votre poisson à le plus de chances de s’en sortir. Dans tous les cas, évitez tout contact manuel avec les yeux et les ouies de votre poisson qui sont les deux endroits les plus critiques lors de la manipulation. Si vous devez le soulever, préférez, quand cela est possible, une prise par la gueule (pouce dans la bouche) d’une main, l’autre main étant placé, sous le ventre du poisson. Sinon maintenez le avec les 2 mains sous le ventre mais sachez que cette prise n’est pas garante de stabilité. Les outils comme les dégorgeoirs, pinces à bec long et fish grip peuvent ici aussi vous aider.

Ré-Oxygénation : Au moment de relâcher votre poisson, tenez par le dessous (une main entourant la queue ou au contraire placée dans la bouche, l’autre sous le ventre) et imprimez des mouvements d’avant en arrière afin de faire circulez de l’eau (et donc de l’oxygène) dans les ouies de votre poisson. Profitez du moment pour prendre des photos ou mesurer le poisson si vous le voulez, il est bien moins vulnérable ici que dans le bateau ou sur la terre ferme.

Si vous pêchez depuis le bord à un endroit où il y a du courant, placez votre poisson tête dans le courant, il bénéficiera ainsi d’une oxygénation naturelle. Prenez votre temps, il faut parfois plusieurs minutes à un poisson qui s’est bien battu pour retrouver complètement ses esprits. Quand vous le sentez d’attaque, lâchez prise et laissez le filer délicatement. S’il arrivait que vous preniez un poisson trop gros pour pratiquer ce genre de technique ou que par sécurité vous vouliez éviter de vous pencher par-dessus bord, alors lancez ou laissez tomber votre poisson dans l’eau la tête la première… cela produira un effet similaire si le poisson traverse la surface avec un minimum de vitesse.

En résumant, s’il y avait 4 règles à respecter elles seraient les suivantes : éviter au maximum que le poisson ne rentre en contact avec une surface ou un objet surtout si celui-ci n’est pas humide – faire en sorte de ne pas toucher les yeux ou les ouies de votre prise – minimiser le temps que le poisson va passer hors de l’eau – choisir un matériel respectueux de votre adversaire en évitant les hameçons trop nombreux ou trop petits.

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